Sauver la maison natale de Colette

Il y a deux ans déjà, j’avais écrit dans le Figaro magazine un article sur la maison natale de Colette à Saint-Sauveur en Puisaye, mise en vente à un prix déraisonnable et laissée pratiquement à l’abandon. Cette maison, dont Colette a tant parlé, a pourtant conservé tout son charme , son petit perron sur la rue, sa glycine, et la vue tranquille de ses fenêtres…

« Ma maison reste pour moi ce qu’elle fut toujours: une relique, un terrier, une citadelle, le musée de ma jeunesse… » écrivait l’auteur des Claudine et de l’Enfant et les Sortilèges.

Aujourd’hui, il ne faudrait pas grand chose pour lui redonner une âme, à cette maison…

Certains, dont le neveu de l’écrivain Foulques de Jouvenel,  se mobilisent pour la sauver de l’oubli. Ils viennent de créer un site où vous trouverez toutes les informations sur leur projet: www.maisondecolette.fr

Ravel dans son décor

Voici comment la violoniste Hélène Jourdan-Morhange décrit le décor dont s’entourait Maurice Ravel dans sa maison de Montfort-l’Amaury et dont on retrouve des éléments  dans l’Enfant et les Sortilèges:

Maison de Maurice Ravel

« Cette maison déconcerte un peu le visiteur: elle est vraiment cocasse, coupée en quart de brie sur la route, avec son petit belvédère de boîte à joujoux! Les pièces y sont peu spacieuses, et la chambre du maître donnant à même le jardin semble une sorte de cave étonnée d’être habillée de satin. L’intérieur de la maison témoignait de la hantise de Ravel pour l’Orient. Le salon n’était rempli que de bibelots japonais mais tout était faux! Potiches des grands magasins, fleurs en verre filé, tasses orientales de bazar. Un faux Renoir et un faux Monticelli paradaient dans la salle à manger. Il recherchait les bibelots 1880 dont la laideur finit par assurer leur succès! Ravel était resté un enfant. Sa chambre de travail le prouvait: on y trouvait des jouets mécaniques, des boîtes à musique, un petit voilier qu’une secrète manivelle faisait tanguer sur des vagues en carton, des Chinois en bois, idoles graves, tirant une langue démesurée, un rossignol, gros comme une noisette, battant des ailes (en vraies plumes), des boîtes en verre coloré, des boules presse-papier, aux fleurs emprisonnées dans le cristal. »

La maison de Maurice Ravel se visite, sur rendez-vous. On peut encore y voir sa collection de bibelots. Renseignements sur le site de la mairie de Montfort l’Amaury: www.ville-montfort-l-amaury.fr/La-maison-musee-de-Maurice-Ravel

L’enfant et les sortilèges, par Sophie Humann

Actes Sud, 2002

Musique de Maurice Ravel, livret de Colette, illustrations de Jong Romano,

Adaptation la plus fidèle possible (acceptée par les ayants droits) du livret de Colette.

Direction artistique: Louis Dunoyer de Segonzac. Interprétation artistes, choeur,  maîtrise et orchestre national de la Radiodiffusion française, sous la direction d’Ernest Bour. Avec l’aimable autorisation d’EMI.