Martin, dans Martin, apprenti de Gutenberg (Gallimard jeunesse) voyage le plus souvent possible sur les fleuves et les rivières, car les routes ne sont pas très sûres et, l’hiver, se transforment en véritables bourbiers. Mais, à la fin du Moyen-Age, il existait déjà un réseau incroyable de chemins. Les gens circulaient beaucoup plus qu’on ne le pense aujourd’hui et les routes étaient très organisées. Un auteur de la fin du XIIIè sièce, Philippe de Beaumanoir, dans ses Coutumes de Beauvaisis, récapitule ainsi les cinq chemins qu’il connait:
* Le sentier large de 1,20 mètres. les charettes ne doivent pas l’emprunter car elles risqueraient d’endommager les champs ou des biens.
* La charrière, large de 2,40 mètres, où deux charettes ne peuvent circuler de front mais où elles peuvent se croiser. Le bétail doit y être tenu par la bride.
* La voie, large de 4,80 mètres, où deux charettes penvent avancer de front en laissant un sentier de part et d’autre: on y conduit le bétail en le poussant devant soi d’un village à l’autre ou d’un marché à l’autre, mais sans s’arrêter pour le faire paître.
* Le chemin, large de 9,60 mètres où les bêtes ont le droit de paître et de s’arrêter et les marchandises de passer; aussi y perçoit-on des taxes de circulation.
* Le grand chemin royal, large de 19,20 mètres, où toutes les productions de la terre et les bêtes, dont les hommes et les femmes se nourrissent pour vivre, puissent y être menéees et transportées; pour que chacun puisse y aller et venir, avoir toutes les commodités nécessaires grâce à la largeur du chemin et aller par les cités et les châteaux pour poursuivre ses affaires.
(d’après Voyager au Moyen Age, de Jean Verdon, ED.Perrin, coll Tempus)