Après son voyage triomphal aux Etats-Unis, l’Hermione est à quai à Rochefort depuis quelques semaines. Il faut continuer à visiter et à faire vivre cette petite sœur de celle qui conduisit La Fayette (et peut-être notre héros Antoine de Kerleven) jusqu’à Boston.
« Ce matin, écrivait Antoine le lundi 25 février 1782, nous avons laissé tomber l’ancre par dix brasses au mouillage de l’isle d’Aix. le commandant est parti tout de suite pour se rendre à la Cour. Auparavant, il a tenu à saluer chacun des hommes d’équipage. Il m’a serré la main et m’a dit
– J’espère vous retrouver dans deux ans, Monsieur, comme officier du Roi. »
Nous, c’est l’Hermione qu’on espère bien retrouver dans deux ans, financée, il faut le rappeler, à 64% par l’association Hermione-La Fayette, à 30% par les collectivités territoriales (région, département, ville) et à 6% par le concours d’entreprises ou de banques.
Rappelons que l’association, non contente d’avoir construit un navire du XVIIIe siècle à l’identique et d’avoir attiré 4 millions de visiteurs, a elle même assumé les responsabilité d’armateur pour le voyage aux Etats-Unis, car aucune compagnie française ne voulait prendre le risque de faire naviguer la frégate avec un équipage mixte de marins professionnels et bénévoles. Un bel exemple d’entrepreneuriat associatif.
Sophie Humann
